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Hellébore













Herbe aux bestiaux l’étable ta racine décore Afin qu’aucune perte le berger ne déplore.


Avec force de poudre et d’incantations sonores Les sorciers rusés te mêlent à la mandragore Pour que l’avenir incertain leur vision perfore.


Les mythes et autres légendes aussi commémorent Le drame d’Hercule qui les Dieux du Ciel implore Que ses amours par lui assassinés vivent encore ; C’est toi depuis Anticyre puissante Hellébore qui a permis que sa lucidité s’améliore. Puis à l’époque où de la bile il y a pléthore, Où la peau s’écaille en forme de dartes ou de psores Les médecins des potions, des onguents élaborent purgeant le mal de sang qui décime et qu’ils abhorrent.


Aujourd’hui rares sont les connaisseurs qui pérorent sur tes atouts puisque dans les vertus de la flore On te délaisse pour la suave passiflore.


Seuls les pucerons goulus volontiers te picorent Et les escargots gourmands et friands te dévorent.


Tu appartiens désormais aux fêtes et au folklore

Et à Noël près du sapin avec fierté tu arbores

Des corolles légères, unies, bi ou tricolores,

Car rustique et étonnante fleur l’hiver tu édulcores

Par la joliesse d’une tendre métaphore

De la ferveur du pâtre sans le sou qui adore

L’Enfant, et par ses pures larmes versées l’honore.


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